Depuis le néolithique, l’homme et la femme ont cherché à représenter leurs semblables, et à se représenter eux-mêmes. Cette exposition d’œuvres sur papier offre un foisonnement de visages et de corps, depuis Rembrandt jusqu’à Hodler et Kiki Smith ; elle nous renseigne sur les variations infinies qu’offre l’art du portrait, du réalisme le plus strict au symbolisme et à l’expressionnisme les plus effrénés. Art chamanique à l’origine, l’art du portrait nous interroge sur ces questions fondamentales : « Comment voyons-nous nos semblables, comment nous voyons-nous nous-mêmes ? »
Une exposition sous le commissariat de Frédéric Pajak, commissaire invité, assisté d’Emmanuelle Neukomm, conservatrice Beaux-Arts.
Ouverture de l’exposition samedi 29 mai à 18h à l’occasion de la Nuit des Musées.
Catalogue des Cahiers dessinés
208 pages
24 €
« Tout portrait qu’on peint avec âme est un portrait non du modèle mais de l’artiste », relève Oscar Wilde. En dessinant l’autre, on se dessine soi-même ; en se portraiturant, on fait le portrait de quelqu’un d’autre. Une mise en abîme qui remonte aux origines de l’art et qui n’a rien perdu de son mystère.
Après le succès en 2018 de l’exposition consacrée à la confrontation du dessin politique et du dessin poétique, le Musée Jenisch à Vevey (Suisse) présente au printemps 2021 une nouvelle exposition conçue par Frédéric Pajak. Elle rassemble près de 250 oeuvres sur papier de 80 artistes, de la Renaissance à nos jours, et mêle réalisme et expressionnisme, élégance et gravité, figuration et transfiguration.
Portrait, autoportrait questionne en outre les jeux et les enjeux de l’un des arts les plus anciens et les plus énigmatiques de tous, celui de la représentation de l’homme par lui-même.
Un texte retraçant les étapes de l’histoire du portrait et de l’autoportrait accompagne cette publication. Rembrandt, Goya, Delacroix y côtoient Giacometti, Kiki Smith, Annette Messager, Jean Raine et bien d’autre.